Cette information a été évoquée pour la toute première fois par un élu parisien EELV à l'occasion de l'un des derniers conseils municipaux de la capitale. Reconvertir les urinoirs parisiens en machine à voter permettrait de recycler un échec cuisant en réussite flamboyante et d'œuvrer pour l'écologie en même temps, ce qui ne gâche rien. Les détails dans cet article.
C'est un dénommé Pascal Julien, un élu vert du 18ème arrondissement de Paris qui a émis l'idée que la capitale soit la première ville au monde à reconvertir ses urinoirs en machine à voter, à l'occasion des prochaines élections régionales.
Selon l'élu, la proposition a plusieurs avantages parmi lesquels :
- montrer qu'il est possible de tout recycler
- émouvoir les électeurs qui se rappelleront s'être soulagés dans l'un de ses urinoirs
- développer la fraude électorale favoriser la participation des électeurs
- Faire d'importantes économies de papier
Anne Hidalgo a trouvé que la proposition de Pascal Julien était tout à fait pertinente et méritait d'être soumise au vote du conseil municipal, mais qu'avant il fallait la développer un peu plus. "C'est assez ingénieux et bien trouvé, on peut en effet se servir du corps de l'urinoir pour en faire le corps de la machine à voter et cela économisera de nouvelles ressources pour fabriquer de nouveaux appareils" précise la maire de Paris.
En effet, selon Pascal Julien il ne manque plus que la conception technologique de la machine à voter, le reste étant déjà prêt : "ce n'est pas compliqué, deux ou trois puces électroniques, un écran tactile avec un tournevis et un boulon, on met tout ça dans l'urinoir et hop c'est tout".
Dans la salle du conseil on s'étonne "c'était tellement simple, on aurait pu y penser avant".
Il ne faudra pas lui pisser dessus
Cependant, comme le précise un conseiller "il ne faudra pas lui pisser dessus car les gens sont des gros cons ont des automatismes. Ce sera une machine à voter et plus un urinoir, toi comprendre ?".
"Il ne sera plus possible d'uriner dans ces urinoirs-machine de vote" confirme Anne Hidalgo. "Si toutefois des parisiens regrettent leurs disparitions, il est encore temps pour eux d'aller pisser ici ou là dans les urinoirs qui restent encore fonctionnels car après ce sera trop tard" rajoute Audrey Pulvar.
La réglementation permet aux communes de mettre en place les machines de vote et à Paris on s'apprête aussi à le faire pour limiter les risques de contamination et d'une éventuelle reprise de la pandémie. Si Anne Hidalgo et les élus de la majorité ont la conviction que ce recyclage aura les faveurs du gouvernement, la solution ne pourra pas être déployée à l'échelle du pays. Et pour cause, Paris ne comprend pas assez d'urinoirs pour alimenter la France entière, il aurait fallu pour cela que toutes les villes s'y mettent.
Bientôt partout en France ?
Cependant, l'expérience parisienne pourrait rapidement faire des adeptes parmi les villes du pays. Pour preuve, nous avons appelé le maire de Troyes, François Baroin qui disposerait dans sa ville pleins de machine à voter avec une fonction d'urinoir en plus. "Vous allez voter et juste après vous pissez un bon coup. On récoltera le liquide, et on alimentera les piscines de la ville, ça fera toujours des économies d'eau en plus".
Jusque là, les propositions des élus verts ont toujours été assez moquées mais il faut bien avouer que mise à part quelques moqueries et railleries, l'ensemble de la classe politique, tous bords confondus accueille plutôt favorablement cette idée du conseiller écologiste. Même Yannick Jadot, le patron des verts n'en revient pas : "pour une fois qu'on ne dit pas une grosse connerie et qu'on propose une mesure qui tient la route, on ne va pas se priver de le dire".