des bougies fabriquées à base de cérumen

Depuis près d'un an maintenant, l'économie mondiale est fortement enrayée par l'épidémie du coronavirus et ses différents variants. Beaucoup d'entreprises sont fermées et l'économie est au bord du gouffre. Cependant, certains mettre à profit cette période particulière pour créer des solutions innovantes. Exemple avec Anaïs, une jeune entrepreneuse française de 28 ans. Révélations sur un secteur original promis à un bel avenir.

Si la France est connue pour être un pays qui innove, certains s'en font une spécialité. C'est le cas d'Anaïs, une jeune créatrice d'entreprise dans le Nord du pays, là où le soleil ne se lève jamais. La rencontre se déroule au rayon des coton-tiges dans un magasin Carrefour situé près d'un rond-point quelque part dans le Nord.

 

"Bonjour Anaïs, pourquoi le rayon des coton-tiges ?"

"Pardon ? Je ne vous entends pas, parlez plus fort."

En hurlant nous répétons : "Bonjour ! Pourquoi on a rendez vous dans le rayon des coton-tiges ?"

"Ah parce que c'est la base de mon business !, je fais de la production de cérumen"

"Ah bon ?" 

 

L'échange continue mais au bout de quelques minutes de hurlements discussion, nous sommes délicatement reconduits expulsés vers la sortie par la sécurité du magasin. Après avoir pansé nos plaies dans une pharmacie, nous reprenons tant bien que mal notre enquête.

 

Une production locale et naturelle

 

Anaïs nous informe* être productrice de bougies parfumées faites à base de Cérumen certifié local puisqu'il s'agit du sien.

"J'ai toujours eu depuis ma plus tendre enfance beaucoup de cérumen, et je me sers de cette production en grandes quantités pour produire des bougies. Avec 35 kilos de cérumen par an en moyenne, je peux fournir entre 20 et 30 bougies chaque mois".

Anaïs en effet peut produire n'importe quelle bougie de n'importe quelle forme sur demande et sait s'adapter aux diverses occasions festives. Par exemple pour Pâques, Anaïs produit des lapins et des cocottes en chocolat cérumen mais déconseille toutefois à ses clients de les manger.

D'après nos informations, le cérumen n'est pas comestible et c'est même assez dégueulasse. Un de nos stagiaires forcé d'en consommer qui s'est porté volontaire pour l'expérience l'indique.

Les bougies sont toutes peintes avec de la peinture à essence, une peinture qui a la particularité d'être très résistante et de sentir le gazole mais l'entrepreneuse se veut rassurante pour ceux qui n'aimeraient pas l'odeur des carburants :

"Ce n'est pas définitif, car au bout de 5 à 6 mois, l'odeur de gazole finit par disparaître et laisser la place à diverses effluves alimentaires tels que brocolis, choux de Bruxelles et maroilles dont je suis friande".

 

Des bougies explosives

 

Autre spécificité, même si Anaïs fabrique des bougies il ne faut jamais les allumer car la peinture à essence les fait exploser comme de la dynamite. C'est le principal problème pour les clients particuliers qui par oubli ont parfois vu leur logement totalement rasé. D'ailleurs Anaïs offre toujours avec ses bougies une tente Décathlon trois places au cas où les clients deviendraient soudainement sans abris.

Il faut donc être vigilants mais malgré cela, le business fonctionne à tel point qu'Anaïs recrute des producteurs pour faire face à la demande. En effet, depuis peu des commandes supplémentaires arrivent en masse de l'étranger, notamment de Chine, de Corée du Nord ou encore d'Iran. 

Toutefois la jeune femme précise : "pour ces clients institutionnels de l'étranger, je n'envoie pas ma tente Décathlon trois places en cadeau. La Corée du Nord comme d'autres pays m'ayant répondu par mail qu'ils n'en avaient rien à carrer, ils veulent juste mes bougies".

 

* Anaïs ayant du retard dans l'extraction de son cérumen, étant quasi sourde à cause de ses oreilles bouchées nous tenons à préciser que l'interview a été réalisé en hurlant. Elle ne nous engueule pas hein, on n'a rien fait !