Le budget du Sénat sera cette année encore déficitaire et la haute assemblée devra de nouveau puiser dans ses réserves qui fondent comme neige au soleil. Nous avons enquêté pour trouver la source de ce problème.

Le sujet est connu mais reste tabou, dans les couloirs de la haute assemblée peu de sénateurs ou autres personnels osent aborder le sujet. Il n'est pas bien vu de critiquer le président et de pointer son appétit gargantuesque, car c'est bien de ça qu'il s'agit, l'appétit du président.

Après une longue série d'approches et de nombreux échecs, nous tombons finalement sur une femme qui a tenu à témoigner. Comme elle a voulu garder l'anonymat pour éviter les représailles, on ne dira pas que c'est la femme de Gérard Larcher. Son épouse La femme désespérée nous confie "il n'arrête pas de manger, au restaurant, au Sénat il prend toujours trois menus différents pour le midi. Ensuite une collation dans l'après midi pour éviter une hypoglycémie".

Comme une pomme ? demandons nous.

"Non,  il va chercher quelques victuailles à la boulangerie d'en face, un gâteau au chocolat et une tarte aux citrons ou aux abricots. Il rajoute une dizaine de croissants, des parts de pizzas, cinq ou six éclairs aux cafés. De quoi lui permettre de tenir le coup jusqu'au soir".

Il mange encore ?

"Oui. Dans son bureau la plupart du temps où il dispose d'un réfrigérateur et d'une cave à vin avec de grands crus".

Ce témoignage nous est confirmé par une femme de ménage que nous avons pu contacter par téléphone :

"La première fois je me rappelle très bien en passant près de son bureau, j'entendais des bruits d'assiettes, de couverts. Cela se reproduisait souvent et toujours au même endroit,

A cette heure tardive, il ne devait y avoir personne, j'ai fini par croire que le bureau était hanté par un esprit. Et puis un jour j'ai entendu enfin une voix, quelqu'un qui chantait à tue-tête 'boire un petit coup c'est agréable'" !

Il faut savoir que le petit-déjeuner du président est un peu plus léger que les autres repas, ce qui pourrait expliquer ce grand appétit. Question de planning, il faut gagner du temps et abréger le repas du matin. Pas plus de cinq ou six fruits, quatre tartines et une dizaine de tranches de pain de mie avec du jambon, du miel et de la confiture.

Il reste maintenant à élucider la question des finances. "Tout cela part en note de frais" nous indique un comptable du Sénat en nous désignant du doigt un dossier de 30 centimètres d'épaisseur.

Les notes de frais du président ?

"Oui, j'ai déjà du retard dans le traitement, 35 heures ce n'est pas assez".

Les frais de bouche ont explosé avec 32 % d'augmentation par rapport à l'année dernière. Gérard Larcher que nous finissons par rencontrer est malgré tout conscient du problème et promet une résolution du Sénat pour résoudre cette problématique. Malgré nos questions il ne pourra pas nous répondre la bouche pleine. Politesse oblige.