Cette mésaventure pour le moins cocasse est arrivée à Julie, une trentenaire résident dans un village proche de Clermont-Ferrand. Au retour de ses congés, la jeune femme constate que sa petite maison a été cambriolée. Elle appelle immédiatement la police qui trouvera le coupable très vite. Détails sur une affaire hors normes.

"J'ai été très choquée, quand je suis rentrée, j'ai tout de suite sentie qu'il y avait quelque chose d'anormal. J'ai très mal vécue cette intrusion chez moi" affirme Julie devant la une multitude de journalistes attentifs.

En effet, la police sur place très vite constate que la maison n'est pas rangée comme il faut. Tout est désorganisé, il y a une bibliothèque mais des livres sont disposés sur la table basse et tous les stylos ne sont pas rangés dans un pot à crayons.

 

La maison n'est pas bien rangée

 

L'inspecteur de police Gabert du commissariat de Clermont-Ferrand fait la remarque à Julie sur la tenue de son intérieur. Une tenue qu'il désapprouve et qui justifie selon lui presque le cambriolage. "Vous prenez un cambrioleur lambda, il rentre dans une maison où les stylos ne sont pas tous au même endroit et où des livres traînent sur la table basse ou sur la table de chevet alors qu'ils devraient tous être dans la bibliothèque et bien rangés.... ça a de quoi énerver un cambrioleur...."

Même chose dans la salle de bains où une brosse a dents n'est pas dans son verre mais posée à plat sur le lavabo. L'inspecteur Gabert est intraitable, visite toutes les pièces et relève des infractions multiples au code de l'aménagement intérieur. Julie sera verbalisée ultérieurement.

La jeune femme s'emporte : "Je ne comprends pas, je vous dis que j'ai été cambriolée et tout ce que la police trouve à faire, c'est me faire des reproches sur la manière dont j'aménage ma maison !".

 

Une carte d'identité retrouvée mais une passoire disparue...

 

Finalement après un inventaire complet, la police constate qu'une passoire en plastique a disparu et retrouve dans la cuisine la carte d'identité de Gilbert, un voisin de Julie. La police se rend immédiatement au domicile du malfaiteur qui habite juste en face de sa victime et procède à une garde à vue.

Gilbert reconnaîtra durant sa garde à vue faire partie des 'voisins vigilants'. Il s'agit d'une organisation qui surveille la maison des voisins quand ceux-ci partent en vacances, de plus il reconnaît aussi posséder les clés de Julie.

"Mais c'est justement Julie qui me les a données ! J'arrose les plantes quand elle n'est pas là" La victime du cambriolage confirme les propos de Gilbert.

La police, décidée à résoudre cette affaire interroge Gilbert sur la passoire volée : "Je n'ai pas volée cette passoire, je l'ai empruntée pour faire des pâtes, la mienne venait de me lâcher et j'allais lui ramener mais je n'ai pas eu le temps parce que je cherchais ma carte d'identité partout".

Finalement après 48 heures de garde à vue, Gilbert rentrera chez lui et Julie ne portera pas plainte.

De surcroît, l'inspecteur Gabert a décidé de ne pas verbaliser Julie pour son aménagement intérieur. Voilà une histoire qui finit bien.