C'est un Jean-Michel Blanquer inquiet qui nous reçoit dans son bureau. Une arme à feu est posée non loin de lui et le ministre nous indique qu'il s'en servira si nous nous approchons à moins d'un mètre de lui. Nous voilà informés.

Le ministre nous commente la décision du président de la république sur la fermeture de tous les établissements scolaires à partir du lundi 16 mars.

"Moi je n'étais pas d'accord pour que ces petits cons les élèves ne retournent pas à l'école parce qu'ils vont continuer à m'emmerder. Alors j'ai proposé une alternative au président".

Avec fierté le ministre poursuit :

"J'ai demandé au président de les envoyer à l'usine pour remplacer les ouvriers. D'abord ça va soutenir l'économie et ensuite on va les occuper. Il n'y a pas de raison que ces petits merdeux aient des congés sans devoir de vacances".

Le ministre confie que dès qu'il évoque le sujet de l'économie avec le président Macron, ce dernier a les yeux qui s'allument. "Il a trouvé mon idée lumineuse" s'exclame le ministre en se recoiffant.

Sur la question du calendrier ce n'est pas trop tard apparemment. Jean-Michel Blanquer nous informe que les élèves devront aller travailler dans l'usine la plus proche de chez eux pour un salaire de 1 € de l'heure.

"Qu'ils s'estiment heureux, on va les payer déjà, 1 € de l'heure ça suffit largement pour s'acheter une barquette de frites pour le déjeuner, et en plus travailler à l'usine, c'est bon pour la santé".

C'est sur ce commentaire que le ministre nous vise avec son arme et que nous quittons le ministère précipitamment.